dimanche 31 mai 2015

Ashok et Vasanti, de nouveaux amis Indiens (23 au 29 mai 2015)

Ashok et Vasanti nous ont rendu visite la semaine dernière. C'était dans le cadre de l'association "Perspectives asiennes" (drôle de nom ...) qui organise des échanges entre Indiens et Français. On ne se connaissait pas il y a encore 10 jours et maintenant nous sommes amis. 
Dans notre jardin à Lons
Ashok et Vasanti habitent Nashik (en Marathi "नाशिक"), une petite ville (à l'échelle de l'Inde) de 2 millions d'habitants. Nashik se trouve dans l'Etat du Maharashtra dont la capitale est Mumbai (appelée autrefois Bombay). C'est une ville dont l'économie se développe très vite mais c'est aussi une ville religieuse très connue, où se déroule tous les 12 ans la Kumbh Mela, un pélerinage mythique de l'hindouisme qui attire plusieurs millions de croyants.
L'Etat du Maharashtra
La Kumbh Mela à Nashik
Ashok est Chef d'une entreprise de construction de 45 employés et Vasanti est femme au foyer. Elle était auparavant professeur mais elle a démissionné et se consacre désormais à des oeuvres humanitaires qui tâchent de développer l'éducation dans les zones reculées de l'Etat. Ils font partie, selon eux, de la "upper middle class" - la classe moyenne supérieure - , celles qui regroupe les Indiens les plus aisés à l'exception de ceux qui sont richissimes, descendants de familles princières mais surtout nouveaux riches qui profitent de l'économie mondialisée (on connait Mittal chez nous). A la maison, ils ont plusieurs domestiques qu'ils font travailler "parce qu'il faut bien employer des gens qui n'auraient pas de travail sinon". Ashok et Vasanti ont une vie sociale bien remplie. 4 soirs pas semaine, ils ont des repas avec des amis, pour des fêtes ou bien avec les membres de "charities" (on dirait ONG en français) dont ils font partie, entre autres le Lions Club. Ils sont Hindouistes, la religion 
Ils ont un seul enfant, un fils qui s'est marié l'an dernier. Ils ont choisi de n'avoir qu'un seul enfant parce que, disent-ils, ils sont éduqués. Vasanti fait partie de la caste des brahmanes (prêtres hindous), la plus haute. Elle est très attachée aux valeurs de la religion hindouiste et elle est strictement végétarienne. En voyage, elle consent à manger un peu d'oeuf mais en Inde pas. Nashok n'est pas de la même origine, il est d'ailleurs moins observant, admettant manger du poisson (un peu...). Mais, pas de viande pour les deux et nous devrons rivaliser d'imagination toute la semaine pour leur fournir des repas à peu près équilibrés à base de légumes et de céréales. Ce n'est pas facile parce leurs goûts sont très différents des nôtres: ils ont besoin de manger très épicé et relevé avec des herbes diverses et variées ! Heureusement, ils ont prévu le coup et sont venus avec leurs assaisonnements qu'ils nous laisseront. Un soir, ils vont nous préparer un repas indien, très bon.
La raison pour laquelle les Hindouistes sont végétariens, et d'ailleurs ne se vêtent pas non plus de peaux d'animaux, est éthique. On n'a pas le doit de tuer et de faire souffrir des êtres vivants, quels qu'ils soient. Les Jaïns, 10 millions en Inde, - le jaïnisme est une autre religion indienne très ancienne, proche du bouddhisme original, qui croit aussi à la réincarnation - sont encore beaucoup plus stricts ; ils se couvrent la bouche d'un voile pour ne pas risquer d'avaler des insectes afin de ne pas les tuer ! Les religieux jaïns portent généralement sur eux un petit balai ou un plumeau avec lequel ils écartent la poussière et les insectes avant de s'asseoir. Par comparaison, Ashok et Vasanti sont très "libéraux" !

Mais voici leur programme palois;
Premier jour : c'est jour de Grand Prix Historique à Pau. Nashok et Vasanti sont très excités à l'idée d'y faire un tour. Malheureusement pour Ashok, une crise de coliques néphrétiques le cloue au lit. Aïe, aie, aïe ! On apprend qu'il doit se faire opérer dès son retour en Inde. Un peu risqué de partir 3 semaines en France dans ces conditions ... Mais, heureusement, malgré quelques alertes, nous n'aurons pas à aller aux urgences de l'Hôpital de Pau. L'état d'Ashok n'empêche pas Vasanti d'aller voir les vieux bolides traverser le centre ville de Pau. Elle est passionnée et suit les courses avec assiduité ! Je lui fais ensuite faire un petit tour à pied du centre ville. 
La statue d'Henri IV

Le Château de Pau. 
Je m'aperçois assez vite que les visites de monuments ne sont pas leur fort. Ce qui les intéresse en priorité c'est d'acheter des choses qu'ils ne trouvent pas chez eux. Ils nous demandent d'aller voir rapidement un "local market". Moi, j'interprétais ça comme la volonté d'aller voir un marché de fruits et légumes, mais quand je les emmène en voir un, je m'aperçois que cela ne les attire pas. Ce qu'ils veulent, c'est d'aller voir un marché de vêtements, une brocante ou un vide-greniers où il y a de belles choses pas chères.
Deuxième journée consacrée à une promenade en montagne. D'autres hôtes palois qui hébergent les 8 autres Indiens du groupe les conduisent à Gavarnie, puis à Lourdes. 
Troisième journée passée sur la Côte Basque. Nous faisons le grand classique. Saint-Jean de Luz où le groupe vient faire la photo sur la terrasse de notre appartement.
puis une petite promenade à pied le long du port, de la plage et dans la rue piétonne. Il y a des boutiques et Vasanti fait des emplettes, entre autres un petit blouson rouge pour sa belle-fille et un petit sac pas cher (en skaï évidemment, pas de cuir animal !)
En route vers Hendaye  par la Corniche Basque. Les jeunes femmes posent façon Bollywood.
 Un petit tour  Fontarrabie en Espagne est très apprécié. Là encore, il y a des choses à acheter.
Quatrième jour. Le programme prévoit une promenade à Arette, la visite de la Maison du Barétous, de l'église détruite par le tremblement de terre de 1967 et reconstruite ensuite. Ce n'est pas trop la tasse de thé de nos Indiens qui s'ennuient ferme.
Plusieurs d'entre eux sont littéralement accrochés à leur téléphone portable pour parler (jusqu'en Inde, ... ils doivent avoir des abonnements spéciaux bon marché !) ou bien pour mitrailler tout ce qui bouge ... ou pas. Ce sont de vrais geek.
Visite d'un moulin où vivent des amis de l'Association, et où nous déjeunons. Le fonctionnement de la meule entraînée par le courant du canal plait aux Indiens. Existe-t-il des mécanismes du même style en Inde ?
Le soir, Ashok et Vasanti nous pressent pour aller dans des grandes surfaces. Ils ont une liste impressionnante de choses à acheter : une grande tente, une table de jardin et des chaises pliantes, des ustensiles de cuisine, des vêtements de bébé (pour leur petit fils ou petite fille qui va naître dans quelques mois), des alcools, des cadeaux pour fils et belle-fille. Avec leur mobile et Whatsapp, ils échangent en live avec la famille en Inde pour savoir si ce qu'ils achètent  leur convient ! Finalement, ils n'achèteront pas les grosses pièces lourdes et encombrantes qu'ils auraient du mal à transporter dans l'avion. Et puis, à Nashik, il y a un Decathlon qui a probablement les mêmes choses que celui de Lescar, avec des prix plus bas ! Presque tout ce qui est vendu à Décathlon chez nous vient d'Asie : Chine, Bangladesh, Philippines, peut-être même d'Inde ... Alors, quel est l'intérêt  ... ?
Cinquième journée. La visite dans les chais du Clos Lapeyre où nous devions voir un producteur de jurançon est annulée. Les Indiens ne sont pas intéressés. Il faut encore aller faire des courses toute la matinée. L'après-midi est consacrée à la préparation du spectacle et du repas que feront le groupe de nos 10 amis Indiens. Chacun s'est habillé avec de magnifiques parures. Et toujours la pose Bollywood.
 Jean-Paul et Maryse, nos amis de Pau, qui hébergent en compagnie de 3 belles Indiennes
 Avec Nashok et Vasanti
 La prière avant le dîner
Des petites crêpes épaisses et salées, accompagnées d'une crème de mangue délicieuse, de grandes galettes plates pour accompagner un plat de pommes de terre mélangées à des petits pois et agrémentées d'épices. Très bon. Tout le monde se régale.
 Puis vient le spectacle de danse classique
 On termine par la danse de Bollywood
 et les petits cadeaux, un geste attentionné à notre égard.
Peut-être nous reverrons-nous à Nashik l'an prochain ? La fête religieuse de Kumbh Mela commence en août prochain et dure 18 mois ... En tout cas, ce fut une expérience très enrichissante avec des amis de culture très éloignée de la nôtre.

La Bastide d'Armagnac (13 mai 2015)

En allant voir nos amis Mado et Jean-Paul en cure à Barbotan, découverte d'un petit village aux confins du Gers et des Landes, la Bastide d'Armagnac. La région est truffée de ces petits villages qui ont été fortifiés au moment de la Guerre de Cent Ans. A l'époque, l'Aquitaine était anglaise (elle le redevient en partie avec l'arrivée en masse de Britaniques qui achètent des maisons dans le coin). Il y eut donc par là de multiples combats entre les Anglais et les Français, et leurs alliés.
La place centrale
 Les arcades
 Café à l'ancienne. A l'époque, on ne se mélangeait pas !
 Qui est ce François qu'on ne nomme pas ?
 Humour 

jeudi 14 mai 2015

Le Pays Basque au printemps (avril-mai 2015)

Le port, la Mairie, l'Eglise de Saint-Jean de Luz, vus de Ciboure
 La Maison de l'Infante
 Le port et la Rhune
La Sainte Barbe et la plage vues de la terrasse de la Pergola
Front de mer
 L'Eglise Saint-Jean Baptiste où Louis XIV s'est marié avec Marie-Thérèse, Infante d'Espagne
Ciboure
 L'Eglise de Ciboure et son nouvel orgue de style hollandais
 Un jeune organiste à Ciboure
 Aux environs d'Itxassou, le pays des cerises. 
Sources de caillé
 Le cimetière d'Itxassou, stèles discoïdales basques
 L'Eglise d'Itxassou de style basque
 Fronton d'Itxassou, partie de pelote à main nue
 Concours de peinture à Itxassou